dimanche 18 décembre 2011

Une belle histoire de Noël



Marie-Paule, l'ange des chats
par Danièle Miny

Un petit arrêt entre deux rendez-vous à Trois-Rivières m'a donné une occasion merveilleuse d'écrire une histoire vraie de Noël. Je vous la raconte. J'espère qu'elle vous charmera et que vous la partagerez à toute la planète:

Miam miam...(Photo: Danièle Miny)
J'avais stationné ma voiture sur le site du Parc Portuaire, dans le secteur Cap-de-la-Madeleine de Trois-Rivières, vendredi de décembre 2011. J'ai besoin de voir le fleuve Saint-Laurent, et l'eau des lacs et des mers tout simplement, de temps à autre. Il faisait moins 10 degrés Celcisus. Un gros minou apparaît au bout du terrain. «D'où peut-il venir?», me suis-je dit, plus bas c'est l'eau. Quelqu'un va probablement apparaître aussi; mais quasi impossible, car c'est comme une mini falaise... 

Dix minutes plus tard, une voiture, puis deux, se stationnent non loin de la mienne. Une dame en sort. Elle se dirige vers la table de pique-nique où le chat attendait assis bien tranquillement. Un homme arriva lui aussi, André. Je vois de ma voiture, où j'étais bien au chaud, la dame qui d'un frigidaire à pique-nique bleu en sort des plats qu'elle dépose sur le sol; se relève et prend une boîte de manger pour chat qu'elle ouvre et verse son contenu dans le plat. Puis de l'eau dans un autre... 

Mon imagination se met à galoper. «Tiens, elle vient nourrir le chat».... Un autre gros minou apparaît du bout de la petite falaise, il est roux; l'autre est noir et blanc. Ils semblent bien connaître la dame. Bon, je décide de prendre mon appareil photo que j'ai toujours avec moi, et heureusement encore, et je me dirige vers la dame et le monsieur: «Excusez-moi, je suis journaliste, et je suis curieuse...» C'est là que j'ai vu que mon imagination n'était pas galopante: cette dame, Marie-Paule, une ancienne employée de pharmacie, vient deux fois par jour, nourrir les deux chats: un chat et une chatte. Par ce froid de canard, elle, bien emmitouflée, et un monsieur qui vient l'aider parfois à nourrir les chats, ou tout simplement lui apporter son appui dans cette démarche «humanitaire», me racontent: Marie-Paule: «Ça fait cinq ans que deux fois par jour, je viens nourrir ces deux chats. Il y en avait treize avant, des chats que les gens abandonnent. J'ai convaincu la protection des animaux de venir les chercher, les autres; mais ces deux-là ont échappé à ce sauvetage. Depuis cinq ans, je viens leur donner à manger, chaque jour; l'été, je suis moins inquiète, car je sais qu'ils peuvent trouver des souris, mais l'hiver, par des froids de canard, je me déplace pour leur donneur du bon manger mou».
Arrêtez-vous pour voir ce fabuleux
spectacle de solidarité avec les animaux.
(Photo: Danièle Miny)

André dira: «Elle est extraordinaire Marie-Paule de faire cela; il lui en coûte 20 à 25$ par semaine en boîte d'aliments pour chats. Parfois, elle leur apporte du poulet ou du poisson qu'elle a cuisiné». Oui, de rétorquer en souriant Marie-Paule, l'ange des chats que j'ai ainsi baptisée. «Bon, s'il me reste du poulet ou autre viande, j'en conserve pour leur donner quand je viens. Ce monsieur aussi achète des boîtes...»

Belle histoire vraie
Des retraités qui ont trouvé le moyen de faire leur part pour les animaux itinérants, vagabonds qui semblent en santé; bien gras et ici avec leur fourrure d'hiver. Probablement, comme dit Marie-Paule, il y a des trous sur la petite falaise, ils y trouvent refuge et chaleur. 

Quand ils ont été bien rassasiés, les minous sont repartis d'un pas lent vers le mini ravin où ils ont disparu jusqu'à la prochaine venue de Marie-Paule.

Je lui souhaite...
Pour continuer à faire cela, je lui souhaite de trouver un fournisseur de boîtes de manger pour chats, même si pour elle cela ne semble pas un effort ou une dépense, ce serait une belle magie de Noël.
Marie-Paule les nourrit chaque
 jour depuis cinq ans (photo: Danièle Miny)



Alors, Joyeux Noël par «minous»


Au fait: plusieurs penseront: «pourquoi Marie-Paule ne les emmène pas chez elle?» Parce qu'elle a déjà un chat et a fabriqué tout un système d'abris, sur sa galerie, pour accueillir les chats errants de son quartier. Une halte pour ces minous que les gens abandonnent. Toute une oeuvre.

Mon village: Maskinongé

 Texte et photos Danièle Miny Il y a cinq ans, je m'installais à la campagne. Je m'y suis trouvée une maison quasi centenaire où il ...