par Danièle Miny
Ça y est! Nous sommes en pleine campagne électorale.
Depuis que je vis dans Lanaudière, dans un village, j'ai croisé sur ma route une personne dont j'aimerais souligner l'oeuvre de chaque jour. Je vais l'appeler la «voisine d'en face». Elle a un âge vénérable: 90 ans. Chaque jour, elle sort, va voir discrètement si les personnes des six maisons sur notre rue se portent bien. Elle laisse un paquet sur notre galeire: des gâteaux, des confitures, des ketchup maison et tout récemment elle a élaboré sa pratique humanitaire, sociale: elle fait des petits repas.
Comme une petite souris, elle dépose ses petits cadeaux alimentaires sur la rampe de notre escalier et part en catimini. Le hasard fait que, parfois, on la croise et évidemment on la remercie. Quand nous avons fini de déguster sa nourriture, on va remettre sur sa galerie les emballages, les pots, etc.
Si chacun faisait la même chose: dans les blocs appartements, dans les banlieues ou quartiers des grandes villes cossues, je crois que les choses s'amélioreraient.
Elle ne demande pas si on a de l'argent, si on a du travail, si on est heureux, elle dépose ses choses et part doucement, avec le pas de son âge.
Évidemment, en retour, nous faisons la même chose, pour les personnes qui le peuvent, on va lui laisser un petit quelque chose qu'elle refusera d'emblée... mais impossible de rester sans rien faire. Elle est l'incarnation de: sa main droite ignore ce que la gauche fait.
Je ne la connais ni d'Adam et ni d'Ève, je ne connais pas son passé, ni son présent. Elle non plus ne connaît rien de nous et elle nous pose aucune question. Un sourire quand on la croise. Un bonjour! Une main qui se lève pour saluer quand on est loin de chez elle, en promenade.
J'appellerai cela LE PARTI DE L'ACTION DIRECTE. Agir, ne rien promettre, être là bien souvent au bon moment, affable, altruiste, débrouillarde. Je vote pour elle et je lui souhaite de vivre le plus longtemps possible. Qui lui remettra une médaille? Qui viendra chez elle pour la saluer pour tout ce qu'elle fait?
C'était mon coup de coeur, mon gros coup de coeur, car quoi de plus agréable au retour d'un voyage long ou court, devant notre porte, de trouver une petite gâterie; les journaux pour ne pas qu'ils s'empilent dans la boîte bleue des journaux et sacs publicitaires.
Je vous souhaite d'avoir «une voisine d'en face ou un voisin d'en face ou une famille d'en face» d'un tel calibre, d'une telle gentillesse, d'un tel souci de l'autre etc, près de chez vous; ça fait toute la différence et pèse sur l'économie d'un pays, sur la société, sur le moral des gens, etc.
Merci «voisine d'en face».
Ça y est! Nous sommes en pleine campagne électorale.
Depuis que je vis dans Lanaudière, dans un village, j'ai croisé sur ma route une personne dont j'aimerais souligner l'oeuvre de chaque jour. Je vais l'appeler la «voisine d'en face». Elle a un âge vénérable: 90 ans. Chaque jour, elle sort, va voir discrètement si les personnes des six maisons sur notre rue se portent bien. Elle laisse un paquet sur notre galeire: des gâteaux, des confitures, des ketchup maison et tout récemment elle a élaboré sa pratique humanitaire, sociale: elle fait des petits repas.
Comme une petite souris, elle dépose ses petits cadeaux alimentaires sur la rampe de notre escalier et part en catimini. Le hasard fait que, parfois, on la croise et évidemment on la remercie. Quand nous avons fini de déguster sa nourriture, on va remettre sur sa galerie les emballages, les pots, etc.
Si chacun faisait la même chose: dans les blocs appartements, dans les banlieues ou quartiers des grandes villes cossues, je crois que les choses s'amélioreraient.
Elle ne demande pas si on a de l'argent, si on a du travail, si on est heureux, elle dépose ses choses et part doucement, avec le pas de son âge.
Évidemment, en retour, nous faisons la même chose, pour les personnes qui le peuvent, on va lui laisser un petit quelque chose qu'elle refusera d'emblée... mais impossible de rester sans rien faire. Elle est l'incarnation de: sa main droite ignore ce que la gauche fait.
Je ne la connais ni d'Adam et ni d'Ève, je ne connais pas son passé, ni son présent. Elle non plus ne connaît rien de nous et elle nous pose aucune question. Un sourire quand on la croise. Un bonjour! Une main qui se lève pour saluer quand on est loin de chez elle, en promenade.
J'appellerai cela LE PARTI DE L'ACTION DIRECTE. Agir, ne rien promettre, être là bien souvent au bon moment, affable, altruiste, débrouillarde. Je vote pour elle et je lui souhaite de vivre le plus longtemps possible. Qui lui remettra une médaille? Qui viendra chez elle pour la saluer pour tout ce qu'elle fait?
C'était mon coup de coeur, mon gros coup de coeur, car quoi de plus agréable au retour d'un voyage long ou court, devant notre porte, de trouver une petite gâterie; les journaux pour ne pas qu'ils s'empilent dans la boîte bleue des journaux et sacs publicitaires.
Je vous souhaite d'avoir «une voisine d'en face ou un voisin d'en face ou une famille d'en face» d'un tel calibre, d'une telle gentillesse, d'un tel souci de l'autre etc, près de chez vous; ça fait toute la différence et pèse sur l'économie d'un pays, sur la société, sur le moral des gens, etc.
Merci «voisine d'en face».
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