jeudi 28 octobre 2010

Au Chili, le respect des disparus, et en France

 Au Chili
En 1998, j'ai appris plusieurs choses sur la culture chilienne. Un dimanche, nous sommes allés dans un cimetière, à Santiago, capitale du Chili, pour rendre hommage à l'ami disparu de l'ami avec qui j'étais. C'est une véritable réception au cimetière: les familles y vont: parents et enfants, et même bébé dans sa poussette. Le gens apportent leur chaise et leur dîner ou pique-nique qu'ils mangent sur les lieux autour de la pierre du défunt. Ils fleurissent la tombe, la dépoussière... c'est un rituel! Il y a de la joie: les gens parlent et rient; pour un étranger, le regard est stupéfait!

En France
Lorsque j'étais enfant et que je vivais en France, je me souviens de deux rituels: celui de ma grand-mère française qui allait régulièrement sur la tombe de mon grand-père pour y déposer des fleurs ou passer le balai ou le chiffon. C'était un vaillant mineur décédé de la silicose (du charbon sur les poumons), au début de la cinquantaine. Quant à mon autre grand-mère, Polonaise, elle préparait des chrysanthèmes de plusieurs couleurs. Selon la température d'octobre, fraiche ou froide, elle les laissait dehors le jour quand il y avait soleil, et les rentrait tous les soirs au grand désarroi de mon grand-père, lui aussi mineur. Puis le 1er novembre venu, elle allait les déposer au cimetière pour honorer une parente.

Des rituels
C'est un rituel, en France, comme au Chili, d'aller rendre hommage aux ancêtres; laver la pierre tombale et la fleurir. Pour ceux qui possèdent des tombes en pierre ou en granite, l'exercice est plus difficile, mais ceux qui ont du marbre, le travail est allégé.

Les marrons
J'ignore si cette coutume est celle de tous les Français, mais pour se réchauffer on mangeait des marrons chauds; un vendeur avec son bac à cendre ou ses charbons ardents nous en préparaient. On se réchauffait ainsi les mains parfois en rencontrant les membres de la famille dont on n'avait pas souvent des nouvelles.

1er novembre
Ce sera la Toussaint le 1er novembre. Une petite pensée pour ceux et celles qu'on a aimé et qui nous ont quitté... parfois, même trop souvent bien trop tôt!

Pour nos soldats
On fait semblant peut-être d'ignorer que notre pays est en guerre: Afghanistan. D'autres soldats partent encore ces jours-ci. Mais depuis quelques années, quelques-uns n'en reviennent pas. Une pensée pour eux, et une prière des croyants.

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